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Trois façons de mini-jeuner

Trois façons de mini-jeûner :

1. Manger dans une fenêtre de 8 à 12 heures seulement par jour, 5 jours par semaine ;

2. Manger très peu (environ 500 calories) 2 jours consécutifs par semaine ;

3. Manger très peu 5 jours consécutifs par mois (1000 calories le premier jour, 700 calories les quatre suivants).

Bienfaits

. Il active la production de corps cétoniques. Quand le corps manque de glucose, il puise son énergie dans les cellules graisseuses : le foie transforme ces lipides en corps cétoniques aux effets bénéfiques sur les cellules.

. Il favorise l'autophagie. Le jeûne active la dégradation, par les cellules, de leurs déchets internes, à l'aide de leurs centre de recyclage appelés lysosomes.

. Il diminue l'inflammation. Sur le long terme, l'inflammation fragilise les tissus. Le jeûne active la production de molécules qui inhibent cette inflammation, dans laquelle sont impliquées les cellules macrophages.

. Il augmente les défenses antioxydantes. Avec l'âge, la respiration cellulaire, assurée par les mitochondries, produit un excès de radicaux libres, qui oxydent les cellules. Le jeûne active la production de molécules aidant à s'en protéger.

Protection

De récentes études montrent, chez les souris, mais aussi chez l'homme, que le jeûne serait bénéfique même lorsqu'il n'est suivi que sur une courte durée ou partiellement. Le jeûne ralentirait ainsi le vieillissement (jusqu'à 30% de longévité en plus chez les souris), et protégerait de nombreuses maladies.

. Maladies vasculaires. Chez l'humain : baisse du cholestérol (jusqu'à 30%), mais aussi des triglycérides et de la pression artérielle ; augmentation du nombre de globules rouges et de plaquettes.

. Ostéoporose. Préservation de la densité osseuse (+ 15%).

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Protection (suite)

. Maladies neurologiques. Augmentation de la neurogenèse (+18% dans l'hippocampe) chez la souris, mais aussi : amélioration des fonctions cognitives (notamment chez les souris atteintes d'Alzheimer) ; ralentissement de la maladie neurodégénérative de Huntington ; moindre mortalité après un infarctus cérébral...
. Maladies cardiaques. Risques de maladies coronariennes diminué de 30% chez les souris.
. Diabète. Chez l'homme, +20% de sensibilité à l'insuline (un facteur protégeant du diabète) et chez la souris, prévention du diabète (-20%).
. Sclérose en plaques. Prévention de la sclérose en plaques (-15% chez la souris).
. Cancers. Prévention du cancer, notamment de la prostate (-10% chez les souris).

Thérapeutique

Le jeûne peut-il nous soigner ? C'est ce que suggèrent plusieurs études menées sur des petits groupes de patients, qui montrent, notamment, qu'il pourrait diminuer les symptômes de l'asthme et de la polyarthrite rhumatoïde, ou normaliser la tension de patients hypertendus.

Récemment, la recherche sur le potentiel thérapeutique du jeûne s'avère prometteuse dans le traitement du cancer. En effet, des études indiquent que de courtes périodes de privation de nourriture augmenteraient l'efficacité de la chimiothérapie, tout en réduisant ses effets secondaires.

Risques ?

Selon Benjamin Horne, spécialiste d'épidémiologie au Amandine Chaix qui a mené les premières expériences sur les mini-jeûnes : « Le jeûne est pratiqué depuis des milliers d'années pour des raisons sociales, religieuses... et la plupart du temps cela ne pose aucun problème ».

Néanmoins, il s'accorde à dire « qu'on ne connaît pas encore chez l'humain les effets à long terme de jeûnes très fréquents pratiqués pendant des années. »

Toutefois, chez les rongeurs, de très rares études testant des restrictions plus extrêmes ont obtenu des résultats à contre-courant, tels qu'une baisse de la longévité ou une augmentation de l'incidence des cancers.

A confirmer !

Avant d'être reconnu comme un outil de prévention, voire conseillé par des autorités de santé, le rapport bénéfice/risque du jeûne, même très court ou partiel, devra être confirmé par des essais cliniques de plus grande ampleur.

Même si les risques sont très faibles, les spécialistes semblent tomber d'accord : le jeûne doit être médicalement supervisé et réservé à des adultes en bonne condition physique et mentale.

Pour Luigi Fontana, professeur en médecine et nutrition rappelle que « le jeûne est un outil parmi d'autres, qui peut venir en complément de l'exercice physique et d'une alimentation équilibrée.

Indice n°8