Faut-il diviser le travail pour multiplier la production ?
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Fordisme

Faut-il diviser le travail pour multiplier la production ?

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La division du travail et l'histoire...

La division du travail en tant que moyen d'augmenter les richesses produites dans une société n'a pas été à proprement parler découverte par Adam Smith, Turgot et les Physiocrates l'avaient déjà observé.

Mais déjà Platon dans La République évoqua les bienfaits de la division du travail, facteur d'enrichissement et de création de liens entre les hommes fondant la société civile.

Mais alors que Smith considère que le penchant à l'échange permet à cette division du travail de se mettre en place naturellement, Platon en appelait au législateur pour l'imposer et le perpétuer par la mise en place d'un système de castes.

Division du travail et 1ère théorie

Smith est le premier théoricien de la division du travail. Elle permet la croissance économique via la hausse de la productivité. La division du travail augmente la « puissance productive du travail ».

Elle consiste en la division de la réalisation d’une tâche complexe en de multiples tâches réalisées par des travailleurs spécialisés dans une tâche simple et unique.

Il identifie trois principales conséquences d’une spécialisation qui sont :

  • une habileté plus grande du travailleur qui se spécialise dans l’exécution d’une tâche
  • la disparition des temps morts entre les différentes tâches
  • la possibilité de mécaniser certaines tâches.

Adam Smith

Adam Smith (5 juin 1723 - 17 juillet 1790) est un philosophe et économiste britannique des Lumières. Il reste dans l’histoire comme le père de la science économique moderne, dont l'œuvre principale, La richesse des nations, est un des textes fondateurs du libéralisme économique.

Professeur de philosophie morale à l'université de Glasgow, il consacre dix années de sa vie à ce texte qui inspire les grands économistes suivants, ceux que Karl Marx appellera les « classiques » et qui poseront les grands principes du libéralisme économique.

Division du travail et Durkheim

Pour Emile Durkheim avec la division du travail social, on passe d’une société traditionnelle à une société moderne où les individus ne sont plus liés entre eux du fait de leurs similitudes (solidarité mécanique), mais rendus interdépendants du fait de leur différenciation accrue : en les spécialisant, la division du travail les rend de fait interdépendants, c’est ici que Durkheim introduit la notion de solidarité organique (les individus sont différents et interdépendants, à l’image des différentes fonctions du corps humain).

La fonction de la division du travail n’est donc pas tant économique que sociale. Sa fonction première n’est pas de permettre l’accroissement des gains de productivité et des rendements mais de rendre les individus interdépendants et solidaires. Son rôle est bien plus moral et social qu’économique selon Durkheim.

Principes du taylorisme

Le taylorisme, qui vise à définir la meilleure façon de produire en vue d’accroître au maximum le rendement, il s'est généralisé dans les entreprises industrielles aux Etats-Unis et en Europe à partir des années 30 : il a permis des gains de productivité élevés notamment durant les Trente Glorieuses. Il s’organise autour de quatre idées essentielles :

  1. division horizontale du travail (spécialisation des tâches et étude des temps d’exécution - « the one best way »)
  2. division verticale du travail (distinction entre exécutants et concepteurs)
  3. salaire au rendement
  4. contrôle des tâches par des contremaîtres

Ces principes répondent des objectifs associés : la diminution des temps morts en évitant aux ouvriers de se déplacer pour réaliser plusieurs tâches différentes et en contrôlant les temps d’exécution, une optimisation du temps de travail pour chacun, la motivation des ouvriers et le contrôle en amont de la qualité de la production.

Vers le fordisme

L’entrepreneur Henri Ford (1863-1947), prolonge les principes de Taylor. Ford accentue la division horizontale du travail en mettant en place le principe du travail à la chaîne qui permet d’éviter le déplacement des ouvriers et donc d’augmenter la productivité des travailleurs.

Par ailleurs, la standardisation est poussée à son maximum : toutes les pièces d’un poste de travail sont identiques : c’est la fameuse Ford T noire qui marque le début de la production de masse. « Les gens peuvent choisir n’importe quelle couleur pour la Ford T, du moment que c’est noir » Cette déclaration de l’industriel Henri Ford illustre l’élément majeur du fordisme qui réside dans la standardisation de la production.

Enfin la mise en place d’une rémunération journalière (5$/jour) cherche à fidéliser les salariés et à augmenter leur pouvoir d’achat et ainsi qu’à augmenter les demandes adressées à l’entreprise.

Remise en cause de la division du travail

Dès les années 60 des critiques du taylorisme se font jour...

Le taylorisme a en effet introduit une séparation radicale entre ceux qui conçoivent et ceux qui produisent : l’ouvrier n’est pas là pour penser, mais pour exécuter des gestes calculés pour lui, il est dépossédé de son expertise.

Par ailleurs avec la crise est économique : la production de masse ne répond plus correctement à une demande croissante de produits diversifiés.

Devant les limites de la division du travail, les entreprises mettent en place des aménagements du taylorisme (enrichissement des tâches, autonomie plus grande des travailleurs) ou rompent davantage avec les principes de l'OST (Organisation Scientifique du Travail) en consultant et en impliquant les salariés dans la production (polyvalence, cercles de qualité, etc. ...).

Post-Taylorisme...

Aujourd'hui, le taylorisme se retrouve prolongé par une méthode de travail d'origine japonaise : le toyotisme, qui donne davantage d'autonomie aux individus, mais reste cependant largement inspirée par le projet initial de Taylor : la rationalisation méthodique du travail humain afin d'accroître son efficacité.

On distingue cinq formes de post-taylorisme

  1. Rotation des postes : l'ouvrier occupe successivement différents postes de travail pour éviter la routine et pour avoir une vision plus globale du processus de production.
  2. élargissement des tâches : les tâches sont moins fragmentées, moins pénibles, moins répétitives.
  3. Enrichissement des tâches : le travail s'étend à d'autres tâches telles que le réglage et l'entretien des machines. Cela implique une responsabilisation du travailleur.
  4. Groupes semi-autonomes : quelques ouvriers s'organisent librement pour réaliser un niveau de production fixé par la direction.
  5. Cercles de qualité : les groupes de travailleurs volontaires se réunissent pour améliorer le processus de production et la qualité des produits. C'est une remise en cause de la division verticale du travail énoncé dans le taylorisme.

Toyotisme

Le toyotisme ou ohnisme (du nom de Taiichi Ono, ingénieur chez Toyota) est une organisation du travail d'origine japonaise, qui s'impose comme l'amélioration du taylorisme et du fordisme. Il a d'abord été appliqué dans l'entreprise Toyota.

Le toyotisme se définit selon quatre grands principes :

  • Le principe du juste-à-temps ou flux tendu
  • L'auto-activation de la production
  • Le principe des cinq zéros
  • Le principe de l'autonomation de la production

Le toyotisme permet aussi une plus grande implication des salariés, possibilité de progresser, qualification par la formation continue et l'actionnariat. (En fin d'année, les salariés reçoivent des actions de l'entreprise).

Flux tendu

L'aval de la production commande l'amont (c'est-à-dire que l'entreprise a toujours les stocks juste nécessaires et assure donc sa production selon les commandes, ce qui permet de diminuer des dépenses inutiles en achetant trop de stocks).

Ce principe s'accommode bien d'une ambiance de paix sociale. La pièce doit arriver ni trop tôt, ni trop tard. Pour cela, il faut que la fourniture des produits soit en nombre requis, au moment adéquat et à l'endroit exigé.

Il s'agit d'approvisionner le montage en pièces au moment où celles-ci doivent être assemblées sur la voiture. C'est la demande qui fixe directement la quantité et les caractéristiques de voitures que l'on assemble.

Les stocks sont alors éliminés, ce qui permet de réduire l'immobilisation du capital, mais surtout de rationaliser le travail.

L'auto-activation

L'auto-activation de la production, ce qui a pour conséquence de rendre les machines et les travailleurs plus qualifiés et plus polyvalents.

Cinq zéros

Le principe des cinq zéros, c'est-à-dire :

  1. Zéro panne : la chaîne ne doit pas s'arrêter, il faut anticiper le problème. L'entretien et la fiabilité des machines sont donc essentiels.
  2. Zéro défaut : pas de coulage, ni de rebut. Quand un produit non-conforme est identifié et il est mis de côté. Le processus de fabrication doit donc limiter au maximum les défauts de fabrication. Le contrôle du processus productif doit être intégré à la chaîne de production.
  3. Zéro papier : pas d'administration. Il faut limiter les procédures administratives complexes qui ralentissent le processus de décision, et réduire la paperasserie.
  4. Zéro délai : la production est adaptée aux besoins de l'aval, en produits intermédiaires ou finis. Pour y arriver il faut mettre en place des processus de production facilement reprogrammables et adaptables. Il faut réduire au minimum le délai entre la prise d'une commande et sa satisfaction. L'entreprise doit réduire au minimum le temps nécessaire pour changer le produit en cours de fabrication.
  5. Zéro stock : pas de délais, donc pas de stocks. Les stocks de produits finis ou de produits intermédiaires coûtent chers à l'entreprise.

L'autonomation

Le principe de l'autonomation de la production : contraction d'autonomie et de automatisation.

C'est la capacité d'une machine à s'arrêter dès qu'elle rencontre un problème...

Les ouvriers n'ont donc pas à surveiller constamment cette machine et peuvent travailler sur plusieurs machines.

Cet instrument permet d'accroître grandement la productivité.

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