Crises, faillites, à qui profite le crime ?

Répartitions...

En 2013 - Moins de 10 % de la population mondiale détient 83 % du patrimoine mondial... et L’Amérique du Nord et l’Europe en possèdent 65 %.

Inégalité des répartitions des richesses entre les plus riches et les plus pauvres et inégalité des répartitions au niveau géographique...

Voyons cela de plus près... Suivez les petits carrés...

2013, inégalité des répartitions dans la population

Le patrimoine mondial total est estimé à 240 900 milliards de dollars en 2013 (données du Crédit Suisse dans son rapport Global Wealth Databook 2013), soit une moyenne de 51 634 dollars par individu.

Ce patrimoine est réparti de façon profondément inéquitable : 83,3 % est détenu par seulement 8,4 % de la population dont le niveau de fortune est supérieur à 100 000 dollars.

Les 1 % les plus fortunés contrôleraient pas moins de 46 % du patrimoine mondial total. En revanche, ceux dont la valeur de leur patrimoine est inférieure à 10 000 dollars (68,7 % de la population mondiale) disposent seulement de 3 % de l’ensemble.

2013, répartition géographique inéquitable

En 2013, le patrimoine mondial est inégalement réparti selon les régions :

. L’Amérique du Nord et l’Europe (1 milliard d’habitants) détiennent ensemble 64,4 % du patrimoine monétaire mondial (31,7 % pour l’Europe et 32,7 pour l’Amérique du Nord).

. Les populations d’Asie-Pacifique (1,7 milliard d’habitants), sans l’Inde et la Chine, en possèdent 20 %.

. La population chinoise (1,3 milliard d’habitants) détient 9,2 % de ce patrimoine,

. L’Inde (1,2 milliard d’habitants) en possède 1,5 %.

. L’Afrique (1,1 milliard d’habitants) ne dispose que de 1,1 % de la richesse mondiale.

Où vivent les millionnaires ?

C’est aux états-Unis que l’on compte le plus de millionnaires, soit un peu plus de 13 millions de personnes, devant le Japon et la France, avec respectivement 2,6 et 2,2 millions d’individus : 41,7 % des millionnaires dans le monde résident aux états-Unis contre 7 % en France.

A titre de comparaison avec les autres pays riches de l’Union européenne, on dénombre « seulement » 1,6 million de millionnaires au Royaume-Uni et 1,5 million en Allemagne, pays pourtant plus peuplé que la France.

L’ampleur de la « pression fiscale » ne semble pas décourager les plus aisés de s’établir dans l’hexagone.

Evolutions...

La crise ne frappe pas les mêmes couches sociales, loin s'en faut...

étonnamment, les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres...

Voyons quelques chiffres plutôt éloquents, et suivons un peu cette évolution sur les quinze dernières années... Suivez les petits carrés...

évolution du revenu depuis 10 ans : 2001-2011

Entre 2001 et 2011, le revenu total des ménages a augmenté de près de 201,9 milliards d’euros, dont 66,9 milliards (un tiers de l’ensemble de l’augmentation) sont revenus aux 10 % les plus favorisés alors que les 10 % les moins favorisés ont gagné 3,3 milliards, soit 0,02 % de l’ensemble de l’évolution de la masse globale des revenus sur ces dix années.

Entre 2001 et 2011, la répartition s’est déformée au profit des plus aisés, qui recevaient 23,6 % du revenu total en 2001, contre 25 % en 2011.

Les 10 % les plus pauvres ont 3,5 % de l’ensemble du revenu global en 2011, contre 25 % pour les 10 % les plus riches. En 2011, les 40 % les plus pauvres ont touché 22 % de la masse globale des revenus et les 40 % les plus riches 61 %.

Pendant la crise, les plus riches s’enrichissent

Entre 2008 et 2011 - score : - 150 millions (les plus pauvres), + 18 milliards (les plus riches).

Entre 2008 et 2011, la masse globale de l’ensemble des revenus des ménages (après impôts et prestations sociales) s’est accrue de 36,5 milliards d’euros, inflation déduite, selon les données de l’Insee.

Mais la crise frappe certaines couches sociales et pas d'autres... Les 10 % les plus pauvres ont perdu 151 millions d’euros au cours de la période, la masse globale de leurs revenus passant de 49,7 à 49,6 milliards d’euros au cours de ces trois années. Les 10 % les plus riches ont gagné sur la même période 18,4 milliards d’euros, la masse de leurs revenus est passée de 336 milliards d’euros en 2008 à 354 milliards en 2011.

A lui seul, ce dixième le plus riche a reçu 50 % de l’ensemble de la croissance de l’ensemble des revenus entre 2008 et 2011 (18,4 milliards rapportés aux 36,5 milliards d’augmentation de l’ensemble).