Pourquoi le moulin à silence fit-il tant de bruit ?

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Guillotine

La guillotine est une machine de conception française, inspirée d’anciens modèles de machines à décollation, et qui fut utilisée en France pour l’application officielle de la peine de mort par décapitation, puis dans certains cantons de Suisse, en Suède, en Belgique et en Allemagne.

En France, une guillotine fonctionna à la prison des Baumettes pour la dernière fois en septembre 1977, et fut remisée définitivement, après l’abolition de la peine de mort en 1981, à la prison de Fresnes.

M. Guillotin

Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) est un médecin et homme politique français connu pour avoir fait adopter, sous la Révolution française, la guillotine comme mode unique d’exécution capitale.

Emprisonné durant la Terreur, Guillotin est remis en liberté après la mort de Robespierre. Il passa le restant de ses jours loin de la vie politique et ne se consacra plus qu'à la médecine, s’activant à propager la pratique de la vaccination contre la variole et, sous le Consulat, il est chargé d’installer le premier programme cohérent de santé publique en France à l’échelle de la nation. Guillotin est le fondateur de la Société des premiers médecins de Paris, ancêtre de l'actuelle Académie nationale de médecine.

Coïncidence, un médecin lyonnais, J.M.V. Guillotin (pas de relation) fut exécuté par la guillotine, ce qui contribua à propager la rumeur selon laquelle la guillotine aurait tué son inventeur.

En France

Le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l'Assemblée nationale adopte, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice. Douze jours plus tard, le texte est voté dans les mêmes termes par le Sénat, par 160 voix contre 126.

C'est l'aboutissement du long combat mené depuis deux siècles par la cohorte de ceux qui, dans les enceintes parlementaires, dans les prétoires ou dans leurs écrits, ont défendu la cause de l'abolition devant une opinion réticente, voire résolument hostile.

Il faut attendre l'année 2007 pour voir inscrit dans la constitution l'abolition de la peine de mort en France dans le nouvel article 66-1.

Surnoms

Monsieur Guillotin espérait instaurer une exécution plus humaine et moins douloureuse. Mais, pendant la Terreur, celle-ci a largement contribué à multiplier les exécutions capitales.

Durant cette période elle fut affublée de nombreux surnoms :

• le moulin à silence : surnom donné sous la Révolution
• la Louisette (dérivé d'Antoine Louis)
• le rasoir national : surnom donné sous la Révolution
• la veuve : surnom donné sous la Révolution\n. puis la cravate à Capet après son emploi sur Louis XVI.
• La LUCARNE : surnom donné au XIXème siècle.
• Le MASSICOT : surnom donné au XXème siècle.
• BéCANE (LA) : surnom donné au XXème siècle.
• ...

Chanson

Chanson anonyme parue dans le numéro 10 du journal royaliste « les actes des apôtres » en 1789 sur l'invention récente du docteur Guillotin que l'on ridiculise quelque peu (sur un air de menuet ) sans savoir que sa machine devait devenir l'instrument même de la Terreur à venir.

Texte de la chanson :
Guillotin, médecin, politique, imagine un beau matin que pendre est inhumain et peu patriotique.
Aussitôt, il lui faut un supplice qui, sans corde ni poteau, supprime le bourreau, l'office.
C'est en vain que l'on publie que c'est pure jalousie d'un suppôt, du tripot, d'Hippocrate qui d'occire impunément, même exclusivement, se flatte.
Le Romain Guillotin, qui s'apprête, consulte gens du métier, Barnave et Chapelier, même le Coupe-tête, et sa main fait soudain la machine qui simplement nous tuera, et que l'on nommera Guillotine.

Dans le monde

Début 2015, il y avait dans le monde :

• 104 états ayant aboli la peine de mort en toutes circonstances
• 6 états ne conservant la peine de mort que pour les crimes militaires
• 53 états considérés comme abolitionnistes en pratique car n'ayant procédé à aucune exécution ces dix dernières années
• 38 états appliquant la peine de mort

Indice n°7

Indice n°8