La boîte à concours : préparation de l'épreuve de la dictée pour le Diplôme National du Brevet
Boîte à concours : préparer l'épreuve de la dictée, s'entraîner en toute liberté au brevet des Collèges

cours de maths

 

La boîte à concours : la dictée

Les mallettes à concours : tous les concours | Logique | Aptitude | Culture générale | Méthodologie

La mallette de français du Brevet des collèges...

Faites le bilan de ce que vous savez en français en vous confrontant à de nombreuses dictées...

Malette concours

Dictée

Regardez la dictée qui rend fou (du rire et de nombreuses dictées commentées en vidéo). Du rire, mais pas que... Un crayon vous sera utile pour réaliser les nombreuses dictées proposées.

Les microdictées Les microdictées : Simples, ludiques, ces dictées combinent la vidéo pour la lecture des dictées et l'interactivité pour le rappel des règles essentielles de grammaire, de conjugaison et d'orthographe.

 

Dictée, "Les vrilles de la vigne", Colette

La mer est partie si loin qu'elle ne reviendra peut-être plus jamais ? Si, elle reviendra, traîtresse et furtive comme je la connais ici. On ne pense pas à elle ; on lit sur le sable, on joue, on dort, face au ciel, jusqu'au moment où une langue froide, insinuée entre vos orteils, vous arrache un cri nerveux : la mer est là, toute plate, elle a couvert ses vingt kilomètres de plage avec une vitesse silencieuse de serpent. Avant qu'on l'ait prévu, elle a mouillé le livre, noirci la jupe blanche, noyé le jeu de croquet et le tennis.

 

Dictée sur les pompiers :

Professionnel des secours, le sapeur-pompier administre les premiers soins aux accidentés de la route, aux victimes de noyade, de brûlures... Il éteint les incendies de forêt ou d'immeuble, évacue les personnes en cas d'inondation, d'explosion, de tremblement de terre... Il résout certains problèmes domestiques : animal coincé sur un toit, fuite de gaz...

Le sapeur-pompier peut se spécialiser. En alpinisme ou en spéléologie pour atteindre des endroits difficiles d'accès (puits, grotte, ravin...). En plongée pour des recherches sous-marines. Pour retrouver des personnes, des substances dangereuses ou interdites..., il devient agent cynophile (maître-chien). Il peut encore intervenir lors d'un accident industriel (pollution chimique ou radioactive...) ou lors de sauvetage et de déblaiement (catastrophe naturelle).

Ce professionnel joue aussi un rôle préventif au sein d'une commission de sécurité, en particulier lors de la construction d'établissements recevant du public (école, hôpital, centre administratif...). Sur place, il visite les lieux et contrôle les systèmes de sécurité avant l'ouverture du bâtiment.

Dictée, Louis PERGAUD, La guerre des boutons

Ce jour-là, ils traînaient le long des chemins et leurs pas semblaient alourdis de toute la mélancolie du temps, de la saison et du paysage. Quelques-uns cependant, les grands, étaient déjà dans la cour de l'école et discutaient avec animation. Le père Simon, le maître, sa calotte en arrière et ses lunettes sur le front, dominant les yeux, était installé devant la porte qui donnait sur la rue. Il surveillait l'entrée, gourmandait les traînards, et, au fur et à mesure de leur arrivée, les petits garçons, soulevant leur casquette, passaient devant lui, traversaient le couloir et se répandaient dans la cour.

Dictée, Les pavés de la colère, Laurence Camiglieri

Fermant les paupières, il revit les rues qu'il aimait emprunter. Son cœur battait comme à l'approche d'un danger et il rouvrit les yeux. Il lui semblait entendre un bruit de pas cadencés dans le lointain et l'envie de nouveau de rentrer à la maison. Personne ici n'avait encore besoin de lui. Cependant, il hésitait : s'il avait pu dire à ses parents où se trouvait Auguste.

 

Dictée, "Les mots", Jean-Paul Sartre

On me cache derrière un meuble, je retiens mou souffle, les femmes quittent la pièce ou feignent de m'oublier, je m'anéantis ; mon grand-père entre dans la pièce, las et morne, tel qu'il serait si je n'existais pas ; tout d'un coup, je sors de ma cachette, je lui fais la grâce de naître, il m'aperçoit, entre dans le jeu, change de visage et jette les bras au ciel ; je le comble de ma présence. En un mot, je me donne ; je me donne toujours et partout : il suffit que je pousse une porte pour avoir, moi aussi, le sentiment de faire une apparition. Je ne cesse de me créer ; je suis le donateur et la donation. Si mon père vivait, je connaîtrais mes droits et mes devoirs ; il est mort et je les ignore : je n'ai pas de droit puisque l'amour me comble : je n'ai pas de devoir puisque je donne par amour. Un seul mandat : plaire.

 

Dictée, extrait de L'assomoir, Emile Zola

Puis, une clameur s'éleva, où l'on distinguait les voix aiguës et les sauts de joie des enfants. Et il y eut une entrée triomphale : Gervaise portait l'oie, les bras raidis, la face suante, épanouie dans un large rire silencieux ; les femmes marchaient derrière elle, riaient comme elle ; tandis que Nana, tout au bout, les yeux démesurément ouverts, se haussait pour voir. Quand l'oie fut sur la table, énorme, dorée, ruisselante de jus, on ne l'attaqua pas tout de suite.

 

Dictée, extrait de Martin Gray "Au nom de tous les miens" :

Plus qu'une issue s'enfuir vers Mandelieu. Le front des flammes s'était rapproché, une chaleur intense me collait aux pieds, aux joues. La colline n'était plus qu'un brasier. J'ai pris ma moto, m'enfonçant dans un petit chemin à travers les champs, vers le barrage des flammes. Le souffle brûlant m'enveloppait, la fumée crevait mes yeux, un coup de vent a rabattu sur moi la fumée : j'étouffais. On entendait le feu crépiter, les flammes se courber vers le sol sous la violence du vent, se dresser d'un seul coup, jaunes, vives avec des reflets bleutés et rouges. Je roulais recevant les branches chaudes sur les épaules. Les Magne étaient là, épargnés eux aussi.

 

Dictée (indication : la narratrice est une fille), "Printemps", dans printemps et autres saisons, J.M.G Le Clésio

Ce que j'aimais le plus, c'était voir le soleil se coucher à l'ouest, sur les collines qui deviennent comme des nuages bleus. La maison de ma mère est un appartement au sixième étage, sous les toits, sans vue et presque sans soleil. Il y a deux petites fenêtres basses, fermées par des grillages à cause des rats. Je me souviens de ce que j'ai ressenti quand je suis entrée dans cet appartement pour la première fois. Non pas pour passer, comme quand on va voir une pauvresse, mais pour y vivre, pour y rester des mois, des années. Un désespoir comme jamais je n'avais imaginé, un trou noir, je tombais en arrière sans espoir de pouvoir remonter. C'était le plein hiver, il pleuvait, la nuit tombait tôt. La nuit semblait monter de tous les soupiraux, des portes des maisons pour envahir les ruelles de la vieille ville.

 

Dictée, Romain Gary, La Promesse de l’aube

Je crois que jamais un fils n’a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j’essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu’elle me compromettait irrémédiablement au yeux de l’Armée de l’Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j’entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports :
- Alors, tu as honte de ta vieille mère ?

 

Dictée, de Michel Tournier "l'aire du muguet" :

Pierre s'éloigna, attiré par l'atmosphère de fraîcheur vivante du petit bois. Plus il s'avançait sous les arbres bourgeonnants, plus le grondement de la circulation s'affaiblissait. Il se sentait envahi par une émotion étrange, inconnue, un attendrissement de tout son être qu'il n'avait jamais éprouvé, si ce n'était peut-
être il y avait bien des années en s'approchant pour la première fois du berceau de sa petite sœur. Le feuillage tendre bruissait de chants d'oiseaux et de vols 'insectes. Il respira à pleins poumons comme s'il se retrouvait enfin à l'air libre après un long
tunnel asphyxiant. Soudain, il s'arrête. A quelque distance, il aperçoit un tableau charmant. Une jeune fille blonde en robe rose assise dans l'herbe. Elle ne le voit pas. Elle n'a d'yeux que pour trois ou quatre vaches qui divaguent paisiblement dans le pré. Pierre éprouve le besoin de la voir mieux, de lui parler. Il avance encore. Tout à coup il est arrêté. Une clôture se dresse devant son nez.

 

Dictée (indication : Le narrateur est un garçon), Bruce LOWERY, La Cicatrice

La maison était située sur la crête d’une forte pente qui descendait vers l’est. Devant mes yeux s’étendaient, jusqu’en bas, des enfilades de toits couverts d’une couche égale de neige. Contrairement à ce que j’avais cru, il était très tôt. C’ était l’aube. Le soleil apparaissait à peine. Quoiqu’en pleine ville, je pouvais voir l’immense étendue du soleil levant, comme du haut d’une montagne au milieu d’une vaste plaine vide. Pas un bruit. La ville dormait sous la neige, dans le froid. Etais-je seul à voir ce spectacle ? Seul dans cette grande ville ? Peut-être…

 

 

Dictée (indication : No est une fille), "No et moi", Delphine de Vigan

C'est un jour de décembre, le ciel est bas et lourd comme dans les poésies, la buée trouble les vitres du café, dehors il pleut des seaux, mon exposé est dans deux jours, j'ai rempli un cahier tout entier, j'écris à toute vitesse, j'ai peur du moment où je vais la quitter, je sens que quelque chose manque, que quelque chose d'important, je ne sais rien de sa famille, ni de ses parents, à chaque fois que j'ai essayé elle fait semblant de ne pas entendre, d'être trop fatiguée, ou bien elle s'est levée, elle devrait rentrer. La seule chose que j'ai réussi à savoir c'est que sa mère vit à Ivry. Elle ne s'est jamais occupée d'elle. No a été placée dans une famille d'accueil quand elle avait douze ans. Elle l'a vue trois ou quatre fois depuis, c'était il y a longtemps. Il paraît que sa mère a un fils. Qu'elle a refait sa vie.

 


Dictée... Bon vol :

Le courrier d'Asuncion signala qu'il allait atterrir. Rivière, même aux pires heures, avait suivi, de télégramme en télégramme, sa marche heureuse. C'était pour lui, au milieu de ce désarroi, la revanche de sa foi, la preuve. Ce vol heureux annonçait, par ses télégrammes, mille autres vols aussi heureux. « On n'a pas de
cyclones toutes les nuits. » Rivière pensait aussi : « Une fois la route tracée, on ne peut pas ne plus poursuivre. » Descendant, d'escale en escale, du Paraguay, comme d'un adorable jardin riche de fleurs, de maisons basses et d'eaux lentes,
l'avion glissait en marge d'un cyclone qui ne lui brouillait pas une étoile. Neuf passagers, roulés dans leurs couvertures de voyage, s'appuyaient du front à leur fenêtre, comme à une vitrine pleine de bijoux, car les petites villes d'Argentine égrenaient déjà, dans la nuit, tout leur or, sous l'or plus pâle des villes d'étoiles. Le pilote, à l'avant, soutenait de ses mains sa précieuse charge de vies humaines, les yeux grands ouverts et pleins de lune, comme un chevrier. Buenos Aires, déjà, emplissait l'horizon de son feu rose, et bientôt luirait de toutes ses pierres, ainsi qu'un trésor fabuleux. Le radio, de ses doigts, lâchait les derniers télégrammes, comme les notes finales d'une sonate qu'il eût tapotée, joyeux, dans le ciel, et dont Rivière comprenait le chant, puis il remonta l'antenne, puis il s'étira un peu, bâilla et sourit : on arrivait.

 

Dictée, aux officiers :

Aux officiers de demain, dites que, s'ils ont placé leur idéal dans une carrière de guerres et d'aventures, ce n'est pas chez nous qu'il faut le poursuivre ; ils ne l'y trouveront plus : arrachez leur cette illusion avant les déceptions tardives. Mais donnez-leur cette conception féconde du rôle moderne de l'officier devenu l'éducateur de la nation entière.
Aux autres, aux privilégiés, aux cultivés de tout ordre, voués à d'autres carrières, mais tous simples soldats de demain, montrez que, bien loin de maudire cette épreuve qui les arrache à leurs études, à leurs habitudes, à leurs goûts, et devant laquelle les plus modérés n'ont guère eu jusqu'ici que le mot de résignation, il leur convient de saisir cette occasion précieuse de se mêler intimement au peuple, d'éprouver leur trempe à ce rude contact et jeter dans ce microcosme qu'est toute « unité » ,militaire les semences fécondes de la solidarité, de réconciliation, de l'effort en commun.

 


Dictée, la maison ressuscitée :

Ils enfoncèrent hâtivement la porte à coups de talons. Ils entrèrent. C'était une grande pièce, sombre et froide comme une caverne, aux murs tapissés de livres. L'air. à l'intérieur, avait cent ans. Des générations d'araignées avaient tissé des milliers de toiles en vain et étaient parties ou mortes, mais les toiles étaient restées intactes et se déposèrent sur les cheveux et les visages des hommes de la Recherche du Passé. Il y avait une fenêtre. mais elle était noircie et opaque et, lorsqu'ils tentèrent de l'ouvrir, le bois se désagrégea et le verre vola en éclats. Le vent se glissa dans la pièce entre leurs jambes et souleva la poussière. et ils reculèrent précipitamment en se frottant les yeux et en toussant. La lumière caressa les rayons, et ils virent des teintes vives et surprenantes naître dans l'obscurité : les livres.
Leurs pas laissaient des traces dans une neige impalpable. Leurs doigts en effleurant le dos des livres les dégageaient de leur gaine d'oubli. Leurs voix réveillaient des échos ensevelis. Pour la première fois depuis cent ans, le plancher grinça. Il y eut quelque chose comme des chuchotements. des craquements, des frôlements. des gémissements de portes, des bruits de serrures, des pas traînants, une présence.
Ils hésitèrent. La maison attendit. Ils se détendirent. La maison était de nouveau habitée. La maison était ressuscitée.


Dictée, terre natale :

Voilà bientôt dix ans que j'ai quitté l'ombre des cocotiers. Heurtant le bitume, mes pieds emprisonnés se souviennent de leur liberté d'antan, de la caresse du sable chaud, de la morsure des coquillages et des quelques piqûres d'épines qui ne faisaient que rappeler la présence de la vie jusqu’aux extrémités oubliées du corps. Les pieds modelés, marqués par la terre africaine, je foule le sol européen. Un pas après l'autre, c'est toujours le même geste effectué par tous les humains, sur toute la planète. Pourtant je sais que ma marche occidentale n'a rien à voir avec celle qui me faisait découvrir les ruelles, les plages, les sentiers et les champs de ma terre natale. Partout on marche, mais jamais vers le même horizon. En Afrique, je suivais le sillage du destin, fait de hasard et d'un espoir infini. En Europe, je marche dans le long tunnel de la performance qui conduit à des objectifs bien définis. Ici, point de hasard, chaque pas mène vers un résultat escompté; l'espoir se mesure au degré de combativité.


Dictée, Alphonse Daudet, Sources Sages

On ne peut vraiment rien trouver de plus délicieux, de plus retiré que ce petit village perdu au milieu des roches, intéressant par son double côté marin et pastoral. Tous pêcheurs ou laboureurs, les gens d'ici ont l'abord rude, peu engageant. Ils ne vous invitent pas à rester chez eux, au contraire. Peu à peu pourtant ils s'humanisent, et l'on est étonné de voir sous ces durs accueils des êtres naïfs et bons. Ils ressemblent bien à leur pays, à ce sol rocailleux et résistant, si minéral, que les routes même au soleil prennent une teinte noire pailletée d'étincelles de cuivre et d'étain. La côte qui met à nu ce terrain pierreux est austère, farouche, hérissée.

 

Dictée, Blaise Cendrars (« L’Or »):

L’étranger regrimpa dans la carriole qui l’avait amené et disparut bientôt. Cette brusque apparition et ce départ précipité bouleversaient ces paisibles villageois. L’enfant s’était mis à pleurer. La pièce d’argent que l’étranger lui avait donnée circulait de main en main. Des discussions s’élevaient. L’aubergiste était parmi les plus violents. Il était outré que l’étranger n’ait même pas daigné s’arrêter un moment chez lui pour vider un cruchon. Il parlait de faire sonner le tocsin pour prévenir les villageois voisins et d’organiser une chasse à l’homme.


Dictée, Maurice Genevoix. (« Les Eparges ») :

J’aime cette nuit sans mystère, où la clarté lunaire ne transfigure point les choses, où les formes des nuages n’altèrent point la voûte du ciel, cette nuit moyenne, ni glaciale ni tiède, où chaque étoile est bien à sa place. A ma droite, c’est la Meuse, à ma gauche le canal. Devant moi, vers le sud-est, des fusillades crépitent, affaiblies par l’éloignement, mais distinctes toujours, sans résonance, sans écho.

 

 

Bon travail à tous !